Road to Paris 2024

Writer // Boris Rodesch - Photography // Sébastien Van de Walle

Nous avions rendez-vous avec Aisling D’Hooghe et Barbara Nelen au Centre d’Excellence à Wilrijk, où nous avons profité d’une pause entre deux entraînements des Red Panthers pour évoquer les prochains Jeux olympiques, à Paris, en 2024.

Un mot sur le Centre d’Excellence à Wilrijk, qui a vu le jour en 2021 ?

Barbara Nelen : C’est génial et c’est surtout très pratique. Nous profitons d’infrastructures très professionnelles pour nous améliorer tous les jours. C’était nécessaire dans l’optique de franchir un palier, pour pouvoir aller chercher une médaille.

Vous évoluez depuis plus de dix ans avec les Red Panthers ; comment jugez-vous la nouvelle génération de joueuses en équipe nationale ?

Aisling D’Hooghe : Il y a un bon équilibre dans le groupe. Nous pouvons compter sur plusieurs jeunes joueuses très talentueuses, avec une mentalité déjà taillée pour le sport de haut niveau. Chez les U-18 et les U-21, elles ont toujours joué les différents tournois pour aller chercher une médaille ; elles sont sur la même longueur d’onde que les joueuses plus âgées. La cohabitation se passe donc très sereinement.

B.N : Elles apportent aussi une vraie énergie dans l’équipe, sachant qu’elles ont une certaine culture de la gagne. On le remarque dans la façon dont elles s’entraînent. Je le dis souvent, mais lorsqu’on a appris qu’on était 7e au classement mondial, les anciennes étaient super heureuses, alors que pour la nouvelle génération, ça paraissait presque normal.

Vous étiez toutes les deux déjà présentes aux Jeux olympiques de Londres, en 2012. Une performance qui a marqué l’histoire du sport belge, puisque c’était une première pour une équipe féminine belge dans un sport collectif…

B.N : C’était une expérience unique, surtout l’ambiance qui régnait sur place, avec tous ces athlètes venus du monde entier. C’est incroyable les émotions qu’on a vécues à Londres. Je n’oublierai jamais ce tournoi. C’est aussi pour ça que je tiens tant à revivre les JO. Si en 2012, nous étions déjà contentes de participer, cette fois-ci, nous irons à Paris pour remporter une médaille.

Le rêve olympique, c’est ce qui vous a donné l’envie de continuer l’aventure avec les Red Panthers ?

B.N : J’ai naturellement envie de pouvoir revivre une telle expérience, mais indépendamment des JO, le hockey est surtout une vraie passion. C’est la combinaison des deux qui a entretenu la flamme, ma passion pour cette discipline et mon rêve de pouvoir participer, à nouveau, aux Jeux olympiques. C’est vraiment le plus bel objectif à atteindre pour les athlètes.

Gamines, quels sont vos premiers souvenirs des Jeux olympiques ?

A.D : Avec une maman jamaïcaine, j’étais naturellement très attirée par les performances d’Usain Bolt. J’essayais de ne rater aucune de ses courses, et mon plus grand rêve était de pouvoir le voir à Londres. C’est chose faite, puisque je l’ai croisé lors de la cérémonie d’ouverture, où j’ai même pu faire une photo avec lui (rires).

B.N : Au-delà des JO, mon idole a toujours été Roger Federer. Il m’a envoyé un message pour me dire qu’il serait présent à Paris (rires).

Que vous manque-t-il pour accrocher un podium à la Coupe du monde en juillet ?

A.D : Pas grand-chose, disons qu’on a besoin de jouer encore quelques matchs ensemble, et c’est exactement ce que la Pro League va nous apporter durant les semaines qui nous séparent encore de la Coupe du monde. On veut se préparer le mieux possible : aujourd’hui par exemple, nous avons deux sessions d’entraînement à des heures qui correspondent à celles de nos rencontres déjà prévues en Espagne, cet été. De cette façon, le staff tient à nous mettre en condition. In fine, on essaie vraiment de combler tous les petits manquements des dernières années, et j’espère que l’on pourra confirmer tous nos progrès à la Coupe du monde.

Si vous deviez chacune définir le rôle de l’autre ?

B.N : Aisling a beaucoup de charisme, sur le terrain et en dehors. C’était déjà le cas avant qu’elle ne devienne maman, et c’est encore plus vrai aujourd’hui. Toutes les joueuses doivent s’inspirer de son parcours et de la façon dont elle parvient à combiner ses différentes casquettes. Son rôle d’échevine à Waterloo, sa carrière de hockeyeuse, mais aussi sa vie de famille avec son époux et son bébé… Cela ne doit pas être facile tous les jours et c’est aussi pour cette raison qu’elle est un exemple parfait pour toutes les Panthers.

A.D : D’un point de vue purement sportif, Babs à une vision du jeu et une compréhension du hockey que beaucoup de joueuses n’ont pas. Elle sait quand il faut aller vers l’avant, quand il faut mettre le frein à main et ce qu’on attend d’elle et de l’équipe dans chaque situation. En dehors du terrain, elle a aussi une expérience et une connaissance du bien et du mal, des échecs et des réussites, qu’elle partage avec le groupe. Pour tout ce qu’elle apporte aux différentes générations, elle mérite sans aucun doute son brassard de capitaine.

Les Red Panthers en quelques mots… ?

A.D : Ambitieuses, talentueuses et déterminées.

B.N : Biches (rires).

Vous vous engageriez à faire quoi, si vous devenez championnes du monde en juillet prochain ?

A.D : La fête !

B.N : J’espère qu’on sera invitées sur le balcon de l’hôtel de ville de la Grand-Place, à Bruxelles. À une époque où l’on revendique l’égalité des sexes, ce serait normal.

Pour conclure, les Jeux olympiques seront-ils le dernier chapitre de votre histoire avec l’équipe nationale ?

A.D : Oui. Il y a de la place pour la prochaine génération, et il sera temps de se mettre à 100 % derrière un bureau, parce que le hockey, ce n’est pas pour toute la vie. Je ne veux surtout pas qu’on dise « Elle a fait l’année de trop ». Je préfère prendre moi-même la décision d’arrêter au plus haut niveau.

B.N : Ce sera aussi mon dernier tournoi. J’aurai presque 33 ans après les Jeux de Paris, et ce sera le moment de passer le flambeau aux jeunes joueuses. Je croise les doigts pour qu’on puisse avoir, toutes les deux, une jolie fin de carrière.

We hadden een afspraak met Aisling D’Hooghe en Barbara Nelen in het Excellentiecentrum in Wilrijk, waar we gebruik maakten van een pauze tussen twee trainingssessies van de Red Panthers om te praten over de komende Olympische Spelen van 2024 in Parijs.

Nog iets over het Excellentiecentrum in Wilrijk, dat in 2021 is geopend?

Barbara Nelen: Het is geweldig en vooral erg praktisch. Wij profiteren van een zeer professionele infrastructuur om elke dag beter te worden. Dat was nodig om een stap voorwaarts te zetten en een medaille te winnen.

Jullie spelen al meer dan tien jaar voor de Red Panthers. Hoe beoordelen jullie de nieuwe generatie nationale speelsters?

Aisling D’Hooghe: Er is een goed evenwicht in de groep. We hebben een aantal zeer getalenteerde jonge speelsters die mentaal al aan topsport zijn gewend. In de U-18 en U-21 hebben zij altijd voor een medaille gespeeld in de verschillende toernooien; zij zitten op dezelfde golflengte als de oudere speelsters. De samenwerking verloopt heel vredig.

B.N.: Ze zorgen ook voor echte energie in het team omdat ze een bepaalde winner spirit hebben. Dat zie je ook aan de manier waarop ze trainen. Ik zeg het vaak, maar toen we vernamen dat we zevende op de wereldranglijst stonden, waren de oudere speelsters superblij, terwijl het voor de nieuwe generatie bijna normaal leek.

Jullie hadden allebei al meegedaan aan de Olympische Spelen van Londen in 2012. Een prestatie die de Belgische sportgeschiedenis is ingegaan, want het was de eerste keer dat een Belgisch vrouwenteam deelnam aan een teamsport...

B.N.: Het was een unieke ervaring, vooral de sfeer ter plaatse, met al die atleten van over de hele wereld. De emoties die we in Londen hebben ervaren waren ongelooflijk. Ik zal dat toernooi nooit vergeten. Dat is ook de reden waarom ik de Olympische Spelen zeker nog eens wil meemaken. Waren we in 2012 al blij dat we er waren, deze keer gaan we naar Parijs om een medaille te winnen.

Heeft de Olympische droom jullie geïnspireerd om het avontuur met de Red Panthers voort te zetten?

B.N.: Natuurlijk wil ik zoiets nog eens meemaken, maar los van de Olympische Spelen is hockey in de eerste plaats een echte passie. Het is de combinatie van beide die de vlam brandend houdt, mijn passie voor deze sport en mijn droom om weer aan de Olympische Spelen te kunnen deelnemen. Dat is echt het mooiste doel dat je als atleet kunt bereiken.

Wat zijn jullie eerste herinneringen aan de Olympische Spelen?

A.D.: Met een Jamaicaanse moeder, was ik natuurlijk erg onder de indruk van de prestaties van Usain Bolt. Ik probeerde geen enkele van zijn sprints te missen en mijn grootste droom was om hem in Londen te kunnen zien. Ik heb hem bij de openingsceremonie ontmoet en ben zelfs met hem op de foto gegaan (lacht).

B.N.: Afgezien van de Olympische Spelen, is mijn idool altijd Roger Federer geweest. Hij stuurde me een bericht en vertelde me dat hij in Parijs zou zijn.

Wat hebben jullie nog nodig om op de wereldkampioenschappen in juli een podiumplaats te behalen?

A.D.: Niet veel; laten we zeggen dat we nog een paar wedstrijden samen moeten spelen en dat is wat de Pro League ons zal geven in de weken die ons nog scheiden van het WK. We willen ons zo goed mogelijk voorbereiden. Vandaag bijvoorbeeld hebben we twee trainingssessies op tijdstippen die samenvallen met de tijden van de geplande wedstrijden in Spanje deze zomer. Op deze manier wil de staff ons in vorm krijgen. Uiteindelijk proberen we de kleine tekortkomingen van de laatste jaren weg te werken en ik hoop dat we op het WK onze vooruitgang kunnen bevestigen.

Als jullie beiden elkaars rol moesten definiëren?

B.N.: Aisling heeft veel charisma, zowel op als buiten het veld. Dat was al zo voordat ze moeder werd en dat is nu nog meer het geval. Alle speelsters moeten geïnspireerd worden door haar carrière en de manier waarop ze haar verschillende rollen weet te combineren. Haar rol als schepen in Waterloo, haar hockeycarrière, maar ook haar gezinsleven met haar man en haar baby ... Het is ongetwijfeld niet elke dag gemakkelijk en daarom is zij ook een perfect voorbeeld voor alle Panthers.

A.D.: Vanuit een zuiver sportief oogpunt heeft Babs een speloverzicht en een inzicht in hockey dat veel speelsters niet hebben. Ze weet wanneer ze vooruit moet gaan, wanneer ze aan de handrem moet trekken en wat er in elke situatie van haar en het team wordt verwacht. Ook buiten het veld heeft zij ervaring en kennis over goed en fout, mislukkingen en successen, die zij met de groep deelt. Voor alles wat zij de verschillende generaties brengt, verdient ze zonder twijfel haar aanvoerdersband.

De Red Panthers in een paar woorden...?

A.D.: Ambitieus, getalenteerd en vastberaden.

B.N?: Biches (lacht).

Wat zouden jullie beloven te doen als jullie volgend jaar juli wereldkampioenen zouden worden?

A.D: Party!

B.N.: Ik hoop dat we worden uitgenodigd op het balkon van het stadhuis op de Grote Markt in Brussel. In een tijd waarin gelijkheid van man en vrouw een vereiste is, zou dat heel normaal zijn.

Tot slot: Zullen de Olympische Spelen het laatste hoofdstuk zijn in jullie geschiedenis met de nationale ploeg?

A.D.: Ja. Er is plaats voor de volgende generatie, en dan wordt het tijd om voor 100% achter het bureau te gaan zitten, want hockey is niet voor het leven. Ik wil zeker niet dat iemand zegt, «Ze deed een jaartje te veel». Ik zou liever zelf de beslissing nemen om op het hoogste niveau te stoppen.

B.N.: Het zal ook mijn laatste toernooi zijn. Na de Spelen van Parijs zal ik bijna 33 jaar oud zijn en dan zal ik de fakkel doorgeven aan jongere speelsters. Ik duim dat we allebei een mooi einde van een carrière zullen hebben.

Barbara Nelen
insta :
barbaranelen

Aisling D’Hooghe
insta : aislingh.dhooghe21
www.teambelgium.be