Road to Paris 2024

Writer // Boris Rodesch - Photography // Michel Verpoorten

Artuur et Hermien Peters sont les leaders du canoë-kayak sprint en Belgique. Le petit frère compte notamment deux médailles de bronze aux championnats d’Europe et deux participations aux Jeux olympiques en kayak monoplace (K1) sur 1000 mètres, avec une onzième et une dixième place à la clé. Sa grande soeur a, quant à elle, signé deux médailles de bronze aux championnats du monde en kayak biplace (K2) sur 500 mètres, et une sixième place en K1 sur 500 mètres aux JO de Tokyo. Sauf énorme surprise, les deux Limbourgeois devraient être présents à Paris l’été prochain. 


Avec votre grand frère William, qui a, lui aussi, été kayakiste professionnel, le canoë-kayak sprint semble être une affaire de famille ?

Artuur Peters : Jamais personne n’avait fait de kayak dans la famille. Nous étions tous les trois inscrits à la natation, mais ce n’était pas fun. Il y avait trop d’entraînements, trop de pression et beaucoup de compétitions. J’ai alors essayé le volleyball, le basketball et le handball, mais je n’ai pas accroché. J’ai ensuite découvert le canoë-kayak en 2005 et voilà où j’en suis, près de vingt ans plus tard. Tout a donc débuté ici, au « Neerpeltse Watersport Club ».

Hermien Peters : Le club avait organisé une semaine d’initiation. William avait 13 ans, Artuur en avait 9 et moi 11 lorsque nous nous sommes inscrits.


Que préférez-vous dans ce sport ?

A. P. : Le fait d’être toujours à l’extérieur et dans l’eau en particulier.

Quel est le meilleur souvenir de vos carrières respectives ?

H. P. : Ma meilleure course sur papier n’est pas nécessairement ma course favorite. Il y a plusieurs facteurs qui interviennent. Dans quel état j’étais ce jour-là ? Est-ce que j’ai donné le meilleur de moi-même ? Disons que ma course préférée a été la demi-finale aux Jeux olympiques de Tokyo. (NDLR : Hermien s’est classée deuxième de sa demi-finale en K1 sur 500 mètres aux JO de Tokyo.)

A. P. : Ma course aux qualifications européennes pour les Jeux de Tokyo. Seuls les deux premiers obtenaient leur billet pour les JO, il y avait donc pas mal de pression et j’ai remporté l’épreuve.

Plus jeunes, que représentaient à vos yeux les Jeux olympiques ?

A. P. : Il y avait un kayakiste belge très performant, Bob Maesen. Celui qui allait devenir mon coach avait participé aux JO, c’était une sorte d’idole, une vraie inspiration. Quand je l’ai rencontré, j’ai commencé à rêver des JO.

H. P. : J’ai participé aux Jeux olympiques de la jeunesse en signant une belle médaille de bronze. Cette expérience m’a donné envie de continuer en espérant pouvoir un jour me qualifier pour les Jeux olympiques.

Que retenez-vous de votre participation aux Jeux quelques années plus tard ?

(NDLR : S’ils se sont tous les deux qualifiés pour les JO de Tokyo, Artuur était, lui, déjà présent aux Jeux de Rio en 2016.)

A. P. : L’ambiance dans le village olympique à Rio. C’était très agréable de rencontrer des athlètes issus d’autres disciplines et spécialement les sportifs belges.

H. P. : Aux JO de Tokyo, l’atmosphère était particulière en raison du covid-19. Nous étions dans une bulle avec Artuur, Lize Broekx — ma coéquipière en K2 — et notre staff. J’ai donc vraiment hâte de pouvoir prendre ma revanche en vivant de vrais Jeux à Paris !

Combien de km parcourez-vous sur l’eau et combien d’heures vous entraînez-vous par semaine ?

A. P. : On navigue entre 120 et 150 km.

H. P. : On travaille aussi en dehors de l’eau. D’abord notre endurance en faisant du cyclisme, du jogging ou de la natation, et aussi de la gym en salle.

A. P. : En moyenne, chaque semaine, on a dix entraînements dans l’eau, 4 séances de gym et 4 sessions de cardio.

H. P. : Ce qui équivaut en théorie à 20 heures par semaine, mais on se rapproche plus souvent des trente heures.

Ici, au Neerpeltse Watersport Club ?

A. P. : Non, il fait trop froid en Belgique. On s’entraîne en Espagne, au Portugal, en France, et nous irons peut-être en Nouvelle-Zélande au mois de novembre.

Vous entraînez-vous ensemble ?

A. P. : Parfois, mais le plus souvent, on s’entraîne séparément, car la vitesse n’est pas tout à fait la même (rires).

H. P. : Lorsque je m’entraîne en K2 avec Lize, on peut suivre le rythme d’Artuur qui s’aligne uniquement en K1.


Quelle est la qualité la plus importante pour un kayakiste ?

A. P. : Il faut un minimum de talent, mais on doit surtout travailler dur. Il n’existe pas un physique type pour le kayak. On trouve des morphologies diamétralement opposées parmi nos adversaires.

H. P. : C’est la technique qui fait la différence.

Arrivez-vous à vivre financièrement de votre sport ?

A. P. : Nous ne deviendrons jamais riches, mais on s’en sort grâce aux subsides de Sport Vlaanderen. On reçoit également un bateau tous les ans que l’on peut revendre en fin de saison pour gagner un peu de sous.

Quels sont les critères pour se qualifier aux JO de Paris ?

A. P. : Il faut d’abord qualifier nos bateaux en étant dans le top 6 mondial. Nous y sommes parvenus et la Belgique est donc certaine d’être présente lors des épreuves de canoë-kayak aux prochains JO. Après, nous devrons être les meilleurs kayakistes belges au moment des sélections.

H. P. : Nous avons qualifié un K1 pour les messieurs, et un K1 et un K2 pour les dames. Lorsque tu es qualifié pour les JO, tu peux choisir les distances auxquelles tu participes. Si tout se passe comme prévu et qu’on évite les blessures, Artuur et moi serons présents aux Jeux. En espérant qu’il n’y ait pas de jeunes kayakistes belges ultra rapides qui se révèlent entre temps.


Pour conclure, quel sera votre programme avant les Jeux ?

H. P. : La saison est terminée, nous allons recommencer les entraînements mi-octobre.

A. P. : Nous aurons ensuite deux compétitions avant les Jeux : une coupe du monde en mai et les championnats d’Europe en juin.

ROAD TO PARIS 2024

Artuur en Hermien Peters behoren tot de absolute top van de kanosprint in België. Kleine broer won twee bronzen medailles op de Europese kampioenschappen en nam twee keer deel aan de Olympische Spelen in de mono kajak (K1) op de 1.000 meter, waar hij respectievelijk elfde en tiende werd. Grote zus won twee bronzen medailles op de wereldkampioenschappen op de 500 meter duo kajak (K2) en ze werd zesde op de 500 meter K1 op de Olympische Spelen in Tokio. Het zou heel raar moeten lopen willen deze twee Limburgse spelers volgende zomer ontbreken in Parijs.



Met jullie oudere broer William, die ook een professionele kajakker was, lijkt de kanosprint een familieaangelegenheid te zijn?

Artuur Peters: Het is geweldig en vooral erg praktisch. Wij profiteren van een zeer professionele infrastructuur om elke dag beter te worden. Dat was nodig om een stap voorwaarts te zetten en een medaille te winnen.

Hermien Peters: De club hield een introductieweek. Toen we ons inschreven was William 13, Artuur 9 en ik 11.


Wat vinden jullie het leukste aan de sport?

A. P.: Om altijd buiten te zijn en vooral in het water.


Wat is de mooiste herinnering aan jullie respectievelijke carrières?

H. P.: Mijn beste wedstrijd op papier is niet per se mijn favoriete wedstrijd. Er spelen een aantal factoren mee. In welke vorm was ik die dag? Heb ik het beste van mezelf gegeven? Laten we zeggen dat mijn favoriete wedstrijd de halve finale was op de Olympische Spelen in Tokio. (NVDR: Hermien werd tweede in de halve finale K1 op de 500 meter op de Olympische Spelen in Tokio).

A. P.: Mijn wedstrijd voor de Europese kwalificaties voor de Spelen van Tokio. Alleen de beste twee finishers kregen een ticket voor de Olympische Spelen, dus de druk was nogal groot en ik won de wedstrijd.


Wat betekenden de Olympische Spelen voor jullie toen jullie jonger waren?

A. P.: Er was een zeer succesvolle Belgische kajakker, Bob Maesen. De man die later mijn coach zou worden, had aan de Olympische Spelen meegedaan en was een soort idool, een echte inspiratie. Ik begon te dromen over de Olympische Spelen toen ik hem ontmoette.

H. P.: Ik nam deel aan de Jeugd Olympische Spelen en won een mooie bronzen medaille. Deze ervaring maakte dat ik door wilde gaan, in de hoop me ooit te kwalificeren voor de Olympische Spelen.


Wat herinneren jullie je van jullie deelname aan de Spelen een paar jaar later?

(NVDR: Hoewel ze zich allebei kwalificeerden voor de Olympische Spelen in Tokio, nam Artuur al deel aan de Spelen van Rio in 2016).

A. P.: De sfeer in het Olympisch Dorp in Rio. Het was geweldig om atleten van andere disciplines te ontmoeten, vooral de Belgische atleten.

H. P.: Op de Olympische Spelen in Tokio was de sfeer speciaal vanwege Covid-19. We zaten in een bubbel met Artuur, Lize Broekx (mijn K2-teamgenoot) en onze begeleiding. Ik kijk er dus echt naar uit om revanche te nemen door de echte sfeer van de Spelen in Parijs mee te maken!


Hoeveel kilometer leggen jullie af op het water en hoeveel uur per week trainen jullie?

A. P.: We varen tussen de 120 en 150 km.

H. P.: We trainen ook op het droge. Zo trainen we ons uithoudingsvermogen door te fietsen, joggen en zwemmen, en gaan we ook naar de sportschool.

A. P.: Gemiddeld hebben we elke week tien trainingssessies in het water, vier fitness-sessies en vier cardiosessies.

H. P.: In theorie komt dit neer op 20 uur per week, maar in de praktijk is dit vaker 30 uur.


Hier, bij de Neerpeltse Watersport Club?

A. P.: Nee, het is te koud in België. We trainen in Spanje, Portugal en Frankrijk en in november gaan we misschien naar Nieuw-Zeeland.


Trainen jullie samen?

A. P.: Soms, maar meestal trainen we apart omdat we niet helemaal dezelfde snelheid hebben (lacht).

H. P.: Als ik met Lize in de K2 train, kunnen we het ritme van Artuur bijhouden die alleen in de K1 traint.


Wat is de belangrijkste kwaliteit voor een kajakker?

A. P.: Je hoeft niet echt talent te hebben, je moet vooral hard willen werken. Er bestaat niet zoiets als een typische kajakker. Onze tegenstanders hebben diametraal tegenovergestelde morfologieën.

H. P.: Het is de techniek die het verschil maakt.


Kunnen jullie rondkomen van jullie sport?

A. P.: Rijk zullen we nooit worden, maar we komen rond dankzij de subsidies van Sport Vlaanderen. We krijgen ook elk jaar een kajak die we aan het eind van het seizoen kunnen verkopen om wat geld te verdienen.


Wat zijn de kwalificatiecriteria voor de Olympische Spelen in Parijs?

A. P.: Ten eerste moesten we onze kajakken zien te kwalificeren door bij de top 6 van de wereld te komen. Daar zijn we in geslaagd, en België zal dus zeker aanwezig zijn op het onderdeel kanosprint van de volgende Olympische Spelen. Nu moeten we nog de beste Belgische kajakkers worden bij de selectierondes.

H. P.: We hebben ons gekwalificeerd voor de K1 bij de mannen en de K1 en K2 bij de vrouwen. Zodra je je hebt gekwalificeerd voor de Olympische Spelen, kun je kiezen aan welke afstanden je deelneemt. Als alles volgens plan verloopt en we blessurevrij blijven, zullen Artuur en ik bij de Spelen zijn. Laten we hopen dat we in de tussentijd niet ingehaald worden door supersnelle jonge Belgische kajakkers.


Tot slot, hoe ziet jullie programma eruit voorafgaande aan de Spelen?

H. P.: Het seizoen is voorbij en half oktober beginnen we weer met trainen.

A. P.: Vervolgens hebben we dan twee competities voorafgaand aan de Spelen: een wereldkampioenschap in mei en de Europese kampioenschappen in juni.

Artuur Peters

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Hermien Peters

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