Dans l’ombre des athlètes

Writer // Boris Rodesch - Photography // Jean-Jacques De Neyer


Olav Spahl, est directeur du sport de haut niveau au Comité olympique et interfédéral belge (COIB). L’homme de nationalité allemande a une très belle expérience du sport de haut niveau, du mouvement olympique et du management. 

Pollen a rencontré celui qui sera aussi le chef de la délégation belge à Tokyo au siège du COIB.

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Racontez-nous brièvement votre parcours ?

Je suis un passionné de sport. J’ai d’ailleurs longtemps pratiqué la natation au niveau national en Allemagne. J’ai fait des études d’éducation physique et de français en vue d’enseigner les deux disciplines, mais je n’ai jamais pratiqué. Après avoir été le directeur technique de la Fédération allemande de natation, j’ai travaillé de 2008 à 2018 au Comité olympique allemand où j’ai participé à cinq olympiades consécutives, dont trois olympiades d’hiver et deux d’été. J’espère désormais pouvoir faire bénéficier la délégation belge de toute mon expérience.

Si vous deviez définir votre rôle exact au COIB ?

Je suis chef de mission olympique, ce qui signifie que j’ai la responsabilité de la mission sportive en général. Je suis responsable de la sélection et de l’inscription de tous les athlètes aux différentes compétitions. Avec mes collègues du COIB, nous devons veiller à tout mettre en place pour que les athlètes excellent à Tokyo. Ensuite, lors des Jeux olympiques, je serai personnellement responsable de l’ensemble de la délégation, à savoir tous les athlètes, les coachs, les kinés, les medecins...

Comment s’est déroulé le stage olympique du Team Belgium qui a eu lieu à Belek en décembre 2019 ?

Que ce soit au niveau des infrastructures ou de l’atmosphère, tout s’est déroulé comme prévu. L’objectif de ce stage annuel est de favoriser l’interactivité entre les athlètes des différentes disciplines afin qu’ils apprennent à se connaître. L’idée est de se familiariser avec l’ambiance qui règnera aux JO. Cela permet aussi aux athlètes ayant déjà été sacrés aux JO de partager leur expérience avec les plus jeunes et de devenir ainsi une source d’inspiration pour l’ensemble de la délégation. Ces stages présentent aussi l’avantage de favoriser les échanges entre les différents coachs et nous permettent d’assurer le suivi médical jusqu’à Tokyo. C’est aussi très important pour tous les partenaires de travailler ensemble, Sport Vlaanderen, l’Adeps, mais aussi les sponsors privés qui reçoivent l’opportunité de rencontrer tous les athlètes et les entraîneurs. C’est une excellente façon de souder les liens en vue d’être performant aux prochains Jeux olympiques. Au niveau sportif, c’était surtout une semaine pour l’entraînement et la récupération.

Quelles sont vos attentes pour les Jeux olympiques de Tokyo ?

Je souhaite surtout que le plus grand nombre de Belges puissent s’identifier à la délégation présente à Tokyo. Qu’ils puissent se dire, il y a un athlète de ma région, il y a un sportif qui pratique mon sport favori… C’est un point essentiel. D’un point de vue sportif, l’objectif sera d’améliorer le nombre de tops 8 pour la Belgique. Il y en a eu 19 aux JO à Rio ; 20 en 2020, ce serait déjà très bien. 

Combien d’athlètes feront partie de la délégation à Tokyo ?

Si tout se passe comme prévu, en espérant une qualification des Belgian Cats (l’équipe féminine de basketball), il devrait y avoir 131 athlètes belges représentés à Tokyo. Pour information, ils étaient 110 aux derniers Jeux de Rio.

Où la délégation belge avait remporté 6 médailles dont 2 en or, 2 en argent et 2 en bronze.
Quel sera votre objectif en termes de médailles à Tokyo ?

Il n’y a pas d’objectif précis. Ce sont les athlètes qui définissent leur ambition et c’est à nous de les soutenir pour les aider à atteindre leur objectif. 

Pour conclure, avez-vous une anecdote vécue avec un athlète en particulier ?

J'ai appris le néerlandais grâce à Jonathan Sacoor. Mon professeur avait choisi une interview avec lui et m'avait donné pour tâche de la lire et de la reproduire oralement. Une tâche certes très exigeante à l'époque, mais lorsque j'ai rencontré Jonathan quelques semaines plus tard, nous avons pu discuter en néerlandais sans aucun problème.


Olav Spahl / Comité Olympique et interfédéral Belge

Avenue de Bouchout 9, 1020 BRUXELLES
www.teambelgium.be